• Le baldaquin de Bernin

    Rome Le baldaquin du Bernin Basilique Saint Pierre de Rome

    Le Baldaquin

    Oeuvre du Bernin Basilique Saint Pierre de Rome

    Le Bernin a réalisé la majeure partie de la décoration qui est d’un baroque écrasant. Le baldaquin fut commandé par le pape Urbain VIII Barberini (1623-1644) pour remplir le ‘vide’ sous la coupole en créant ainsi un mouvement ascensionnel.  

    Haut de  vingt-neuf mètres, le baldaquin de Saint-Pierre fut construit entre 1624 et 1633. Il est surmonté d’un globe terrestre et d’une croix. Il laisse apercevoir la transition du courant Maniériste au Baroque. “Ses dimensions sont imposantes et l’élan qu’il imprime à l’espace est digne du génie des deux responsables de la partie centrale de l’église, Michel-Ange et Bramante”.

    Baldaquin Le Bernin

    *Les quatre immenses colonnes torses sont ornées de cannelures en spirale, de branches d’olivier et de laurier. La couverture est faite de volutes et de statues d’angle extrêmement élégantes. Les draperies sont ornées d’abeille, symbole héraldique des Barberini.

    Urbain VIII l’a commandé à Bernini, dit le cavalier Bernin. Ce fut la première oeuvre, colossale, de cet artiste muri à l’école de l’Antiquité par les plus grands maîtres, de Michel-Ange à Vignola. Il la commença lorsqu’il avait 26 ans. L’ouvrage abrite le plus grand autel de la Chrétienté, sous la coupole de Michel-Ange. Seul le pontife peut y célébrer la messe.

    Baldaquin Le Bernin

     *Au niveau inférieur, se trouve le tombeau de saint Pierre, où, selon la tradition, sont conservées les reliques de l’apôtre : cela en a fait un des endroits les plus vénérés par les chrétiens et, par conséquent, le site choisi pour construire le plus grand temple de la chrétienté. Des études archéologiques récentes semblent confirmer l’authenticité de la tradition.

    Les  quatre colonnes s’élèvent en vrille. Leurs torsion est soulignée, à la base, par des cannelures. Le  bronze provient de la décoration du plafond du pronaos du Panthéon antique, d’où la fameuse phrase « Quod non fecerunt barbari fecerunt Barberini » (Ce que n’ont pas fait les barbares, les Barberini l’ont fait). Le socle, en marbre, arbore les armoiries du pape. “C’est une création d’une fantaisie libre, d’une rare virtuosité technique. L’exubérance théâtrale du décor traduit l’esprit de recherche d’une époque en quête d’une nouvelle voie artistique. L’énergie de l’ouvrage offre enfin une dimension digne de la hauteur de la coupole.

    Baldaquin Le Bernin

    *Il faut observer les détails des pampres de vigne enroulés, des lambrequins en ciel de lit décorés des abeilles du pape Barberini, imitant parfaitement la souplesse des étoffes, des corniches, des angelots. Les volutes sont parées du chatoiement des jeux de couleur du bronze”.

     Stendhal Promenades dans Rome

    Ou pousse avec peine une grosse portière de cuir, et nous voici dans Saint-Pierre. On ne peut qu’adorer la religion qui produit de telles choses. Rien au monde ne peut être comparé à l’intérieur de Saint-Pierre. Après un an de séjour à Rome, j’y allais encore passer des heures entières avec plaisir. Presque tous les voyageurs éprouvent cette sensation. On s’ennuie quelquefois à Rome le second mois du séjour, mais jamais le sixième et, si on y reste le douzième, on est saisi de l’idée de s’y fixer.

    Quand vous serez assez malheureux pour désirer connaître les dimensions de Saint-Pierre, je vous dirai que la longueur de cette basilique est de cinq cent soixante quinze pieds elle a cinq cent dix-sept pieds de large à la croisée. La nef du milieu a quatre-vingt-deux pieds de largeur et cent quarante-deux de hauteur.

    En arrivant près du grand autel (en vérité, c’est un voyage), on aperçoit une sorte de trou revêtu de marbres magniflques et de bronzes dorés. Cent douze petites lampes sont allumées jour et nuit autour de la balustrade de marbre qui environne ce lieu surbaissé. Là reposent les restes de saint Pierre c’est ici que ce premier chef de l’Eglise souffrit le martyre. Ce lieu vénérable s’appelle la Confession (l’apôtre a confessé sa religion en donnant son sang pour elle). Le grand autel est disposé comme dans la primitive église, le célébrant regarde le peuple; le pape seul a le droit d’y dire la messe.

    Baldaquin Le Bernin

    Heureusement cet autel est assez simple, je le voudrais d’or massif,  un baldaquin en bronze d’une hauteur énorme le fait apercevoir de loin. Cet ornement était nécessaire mais on gémit quand on se rappelle qu’il a été fait avec du bronze enlevé au Panthéon. C’est le cavalier Bernin qui exécuta ce baldaquin en 1663.

    Croiriez-vous qu’il est plus élevé que le palais Farnèse ? Le sommet est à quatrevingt-six pieds du pavé c’est vingt et un pieds de plus que le fronton de la colonnade du Louvre on y employa mille huit cent soixante-trois quintaux de bronze.

    Rien ne sent l’effort dans l’architecture de Saint-Pierre, tout semble grand naturellement.La présence du génie de Bramante et de Michel-Ange se fait tellement sentir, que les choses ridicules ne le sont plus ici, elles ne sont qu’insignifiantes.

    Je ne crois pas que des architectes aient jamais mérité un plus bel éloge. Je serais injuste si je n’ajoutais pas le nom du Bernin à celui de ces deux grands hommes. Le Bernin, qui, dans sa vie, essaya tant de choses à l’étourdie, a parfaitement réussi pour le baldaquin et pour la colonnade.

    Sources :

    http://www.rome-decouverte.com/le-vatican/la-basilique-saint-pierre/interieur.html
    http://www.vaticanstate.va/FR/Monuments/Basilique_Saint_Pierre/Histoire.html
    http://www.voltaire-integral.com/gallica/Stendhal.htm#PROMENADES


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